Archive | mars, 2008

Partir sur un coup de tête

15 Mar

Camisoles, robes d’été, crème solaire, gougounes… Je rassemble tout cela alors que dehors de gros flocons gorgés d’eau tombent du ciel doucement. Je ne déteste pas l’hiver. Je ne suis même pas tannée de l’hiver. Mais j’aime la chaleur du soleil, la liberté de marcher pieds nus, la beauté des enfants. J’aime passer la main sur un mur décrépi , toucher les tissus au fond d’une boutique, écouter des musiciens au coin d’une rue. J’aime les odeurs qui ne sont pas miennes, les plantes dont j’oublie le nom, les bruits qui ne sont pas familiers. J’aime aller à la rencontre de l’autre, baragouiner une langue, explorer une ville que je ne connais pas. J’aime croire que la vie n’a pas à être une bataille à chaque instant. J’aime imaginer qu’elle pourrait être chaque jour une découverte. Et j’aime capturer tout cela par les mots et les images.

J’aime partir sur un coup de tête.

Pourrais-je avoir une serviette svp?

13 Mar

Certain que si j’y avais été, ceci aurait été mon moment de la journée. Mais… je n’y étais pas.

Des traces de pas dans la neige

13 Mar

Il est revenu. À chaque tempête, je me demande s’il reviendra. Puis, je me lève un matin et il est là. Enfin, pas lui, mais une trace de sa présence. Et je souris. Il est encore vivant. C’est toujours le même parcours. Il saute de la clôture, vient jusqu’à notre balcon, puis repart en bifurquant vers le hangar pour s’évanouir dans la ruelle.
Pour Monsieur Foglia, le mot résilience n’a aucun sens. Je me risque tout de même à affirmer que ce chat de ruelle est la résilience incarnée. Quoique cela veut dire.

Un seul? C’est moi qui ai dit ça?

12 Mar

Ce ne sera pas facile… Choisir un seul instantané de ma journée, un seul moment à immortaliser avec mes mots. Je ne sais pas si j’ai envie de parler de ce jeune punk aux yeux et aux cheveux en bataille du même bleu ciel que son pantalon. Une pub de iPod ambulante avec ses écouteurs blancs. Il était sublime. Où cette dame assise juste à côté de lui dans le métro, si bien mise, le petit sac Chanel sur les genoux, trois lourdes rangées de perles se laissant deviner sous le manteau de fourrure, en train de lire un roman de Jackie Collins, Chances. Bien sûr, le jeune punk me semble beaucoup plus intéressant, mais je ne connais rien de leurs vies. Je pourrais l’inventer, c’est si facile et si amusant d’inventer des vies à des inconnus. Mais je ne suis pas là pour inventer, je suis là pour capter des moments anodins et en faire des moments inoubliables.

Je pourrais aussi parler de mon banc de neige ou tenter de décrire le trottoir devenu sentier devant chez-moi. Je pourrais m’attarder sur ce que j’ai mangé aujourd’hui, soupe marocaine, croque-monsieur. Et si je faisais d’une gorgée de porto un souvenir indélébile? Et si j’écrivais tout ce qui m’a fait rire dans la journée? Et si… et si…

La journée à me demander « Et si c’était ça, mon cinq minutes? », « Et si je parlais de lui, d’elle, d’eux? »,  » Comment j’écrirais ceci? Cela? »…

Plus le temps de lire dans le métro, je dois observer. Plus le loisir de rêvasser en marchant, je dois voir. Je suis là. Toute là. Et c’est épeurant. Bon, je vais aller me regarder dormir…

Freeze!

12 Mar

J’aimerais que ce moment fasse partie de mes souvenirs… Malheureusement, je n’y étais pas.

C’est l’écho…

11 Mar

… Pour l’instant, c’est tout ce que vous trouverez ici. L’écho. Il trouble le silence, mais si peu. C’est bon, le silence. C’est rare. Trop rare. Quand je ne parle pas à mon chum, mon chat, mon patron ou mon téléphone, je me parle. Ou alors, j’écoute les voix dans ma tête. Parfois, pour ne plus les entendre, je lis. Lire, c’est faire silence. Mais c’est aussi se couper du monde. Je veux être dans le monde. Cinq minutes par jour. Être pleinement présente, disponible. Et venir ici témoigner de cet instantané de la vie quotidienne. Pourquoi? Pour m’obliger à m’arrêter. Pour m’ouvrir les yeux. Et peut-être pour conserver au moins un souvenir par jour de ma vie. Juste un.