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Ceci est une histoire d’amour

14 Fév

Ceci n’était pas une histoire d’amour.

Ceci, en vérité, n’était même pas une histoire.

Et puis le temps s’est écoulé.

Et puis la douleur s’est apaisée.

Et puis la peur a relâché son étreinte.

Et puis on a donné à  cette histoire

Une deuxième chance.

*****

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Ceci n’est pas une histoire d’amour

22 Juin

Ceci n’est pas une histoire d’amour.

Ceci n’est pas l’histoire d’un homme et d’une femme qui se rencontrent.

Ceci n’est même pas l’histoire d’un premier baiser ni celle d’une nuit passionnée.

Ceci ne dit pas comment cet homme et cette femme se sont plu tout de suite.

Ceci n’est pas la liste de tout ce qu’elle affectionne en lui, ni de tout ce qui le touche en elle.

Ceci ne relate pas les années passées à vivre ensemble.

Ceci n’est pas l’histoire de leur bonheur partagé.

Non, ceci n’est pas une belle histoire.

Ceci n’est pas non plus l’histoire de leur première dispute.

Ceci ne dit pas pourquoi ils se sont éloignés l’un de l’autre au cours des années.

Ceci n’est pas la liste des blessures, ni celle des regrets.

Ceci n’explique pas pourquoi tout ce qu’elle affectionnait en lui et tout ce qui le touchait en elle a disparu.

Ceci ne raconte pas le désir qui s’éteint lentement.

Ceci n’est pas l’histoire de leur rupture.

Non, ceci n’est pas une histoire triste.

Ceci, en vérité, n’est même pas une histoire.

La boîte aux lettres

15 Jan

Ce matin, en rangeant les cartes de Noël, j’ai ouvert la mauvaise boîte de métal. Il y a celles qui contient les cartes de fête et de Noël, il y a celle des cartes postales, et il y en a une autre pour les lettres.  Oui, je conserve tout. Je ne peux me résigner à mettre à la poubelle des mots qui me sont destinés. C’est pareil pour les courriels. J’accorde trop d’importance aux mots pour les détruire.

Alors, ce matin, j’ouvre cette boîte par erreur. Il y a si longtemps que je n’y ai pas glissé une nouvelle lettre. Si longtemps qu’on ne m’a pas écrit une lettre à la main, sur du beau papier, avec des petits dessins griffonnés dans les marges. L’espace d’un instant, je regrette l’avènement du web, des courriels, des blogues et de Facebook.  Ça passe. Sur le dessus de la pile, une lettre de Mariela, une Cubaine de Holguin. La lettre est écrite en espagnol sur une petite feuille de papier très fin. Je peine à en comprendre tout le sens, mais je saisis que Mariela se rappelle nos conversations sur la plage. Qu’elle me considère comme une soeur. La lettre est datée du 17 février 1994. À la fin de mon bac, j’étais allée passer une semaine à Holguin, dans un tout inclus bon marché, avec ma colocataire.  Une journée, nous avions marché sur la plage jusqu’au village voisin. Des jeunes filles étaient venues nous parler. Elles nous avaient invitées chez elle et nous avaient montré à danser la salsa. J’imagine que Mariela est l’une d’elle. Mais je ne me souviens pas. Il y a 17 ans, une jeune Cubaine a pris le temps de m’écrire une gentille lettre, et j’ai oublié son visage. C’est triste. J’espère au moins que je lui ai répondu…

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La cruauté

25 Sep

À la fin de son courriel,  son courriel si triste, si bouleversant,  il a écrit « Ne vous en faites pas si vous êtes sans mot ».

Je suis sans mot.

Quand la vie est si injuste, on ne peut que s’incliner et admettre notre impuissance.

Quand la mort frappe là où on attendait la vie, on ne peut que fixer le vide en tentant de reprendre son souffle

Quand la vie est absurde à ce point, il n’y a rien à comprendre.

Quand la mort se loge dans le ventre d’une mère,  plus rien ne fait de sens.

Devant tant de cruauté, il n’y a rien à dire.

Rien à écrire.

Il ne reste que les larmes.

Et peut-être l’amour.

Mais je ne sais pas.

Je ne sais rien.

Leçon de solitude

16 Août

Parce que nous avons tous besoin de réapprendre à être seul à un moment ou à un autre, pour une heure ou pour une vie.

Toutes ces femmes

30 Mar

Il y a en moi toutes ces femmes. Il y a en moi toutes ces femmes qui m’habitent, et qui font de moi celle que je suis, celle que j’ai été et celle que je serai.

Je suis la femme qui écrit ces lignes. Je suis celle qui peignait il y a 20 ans et qui peindra peut-être de nouveau dans 20 ans. Je suis la carriériste ambitieuse, et la paresseuse en robe de chambre.  Je suis cette voyageuse en mal d’ailleurs.  Je suis celle qui ose. Je suis celle qui a peur.  Je suis celle qui vous approche, cachée derrière son appareil photo. Je suis celle qui vous fuit, glacée par sa timidité. Je suis une tête de cochon. Je suis la femme émerveillée par la beauté du monde.  Je suis la promeneuse perdue dans ses pensées qui ne vous voit pas. Je suis cette cycliste sur sa vieille bécane. Je suis l’ado rebelle allergique à l’autorité. Je suis la sage fillette de banlieue.  Je suis la solitaire qui se terre dans son divan. Je suis la jet-setter qui court les 5 à 7. Je suis un success story. Je suis un désastre.  Je suis la citadine branchée, et je suis aussi la femme des bois. Je suis celle qui ne perd jamais le sourire. Je suis celle qui bouillonne. Je suis la dormeuse aux rêves étranges, et l’insomniaque qui n’arrive pas à calmer le flux de ses pensées. Je suis l’amante passionnée. Je suis la fille modérée. Je suis la blogueuse qui vide ses tripes devant vous. Je suis la femme pudique qui ne se révèle pas. Je suis la blonde tolérante. Je suis l’éternelle insatisfaite. Je suis votre amie, celle qui ne vous mentira pas.  Je suis votre fille, celle qui vous taira ses angoisses. Je suis votre soeur. Je suis la douceur incarnée. Je suis une bitch.  Je suis cette amoureuse sans amoureux et cette mère sans enfant.  Je suis la fée marraine.  Je suis l’ex.  Je suis la future.

Il y a en moi toutes ces femmes. Et tant d’autres encore. Ces femmes qui se soutiennent et souvent se déchirent. Ces femmes que j’aime, toujours, et que je déteste, parfois. Ces femmes dont les voix m’emplissent la tête. Ces femmes que je ne cesse de découvrir, et avec lesquelles j’apprends à vivre. Ces femmes en quête de bonheur et d’absolu. Toutes.

Je suis toutes ces femmes.

Il neige à plein ciel

24 Fév

Il neige à plein ciel.

C’est ce qu’elle s’est dit en offrant son visage à ces lourds flocons qui venaient y mourir.

Il neige à plein ciel.

Elle savait que c’était un cliché. Mais c’est ce qu’elle s’est dit. Enfin, non, pas ce qu’elle s’est dit, cela impliquerait qu’elle en a décidé ainsi, qu’elle a choisi de prononcer ces mots.

Il neige à plein ciel.

Ces mots se sont imprimés dans sa tête, ils revenaient sans cesse, remplissant le vide. Empêchant d’autres pensées de venir s’y loger.

Il neige à plein ciel.

Elle se laisse bercer par le rythme de la litanie, la répétant inlassablement. Comme un mantra.

Il neige à plein ciel.

Je me demande combien ils sont. Les flocons. C’est ce qu’elle se demande en observant le ciel. Des milliards sûrement. Autant de flocons que d’êtres humains. Et moi, je suis l’un deux. Une petite goutte d’eau glacée parmi des milliards. Et je tombe.

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L’année décomposée

1 Jan

Que 2009 vous apporte…

1 année de bonheur
12 soirs d’amour sous la pleine lune
52 lundis à vous lever du bon pied
365 matins heureux
8760 éclats de rire
525 600 minutes de gloire
31 536 000 moments présents