Un petit matin de semaine. Le réveil est plus difficile que d’habitude. Il y a de ces matins, on ne sait pas pourquoi, mais on ouvre les yeux avec l’impression d’avoir combattu toute la nuit. Combattu quoi? Je ne sais pas, les draps, le froid, l’envie de pipi, les tracas qui refusent de nous lâcher, les cauchemars, les rêves, même, parfois. Oui, il m’arrive de combattre mes rêves, ces fantasmes d’un monde meilleur, d’un pays lointain, d’une nuit torride, d’une autre vie. Oui, par moments, j’aspire à un sommeil dénué de désirs.
Un petit matin de semaine, donc. Je me lève péniblement, me laisse caresser par le jet brûlant de la douche, l’esprit brouillé. Les gestes machinaux. Se maquiller, se sécher les cheveux, s’habiller, accrocher une montre à son poignet, des boucles à ses oreilles, nourrir le chat, flatter le chat, secouer la boîte de céréales, verser le lait, amener la cuillère à sa bouche, écouter la radio d’une oreille, lire une revue distraitement, rincer le bol, se brosser les dents, appliquer le gloss, ramasser le repas du midi, le cellulaire, mettre les bottes, le manteau, le chapeau, prendre la sacoche, le sac à ordi, le sac à lunch, tourner la clé dans la serrure.
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